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LES PREMIÈRES CAISSES DE SECOURS MUTUELS |
Les premières sociétés ouvrières de
secours mutuels apparaissent des 1804 à Lyon, 1808 à Paris, et à
Grenoble en 1820. Mais avant la Seconde République les groupement
mutualistes sont à peine tolérés et là condition qu'ils soient
politiquement neutres. Il faut attendre 1850 et 1852 pour que les
sociétés de secours mutuels reçoivent, un statut légal. Elles restent
étroitement surveillées par l'Etat et le patronat.![]() En effet. ces sociales ouvrières de secours gèrent des fonds provenant de cotisations volontaire hebdomadaires ou mensuelles de façon autonome. Elles servent à pallier l'inexistence de protection sociale. Elles redistribuent l'aide aux ouvriers malades ou âgés. Elles servent aussi de caisses de grève. C'est pour cette raison que l'Etat tente de les contrôler et que le patronat, surtout celui des mines, veut les interdire, ou en prendre le contrôle. Il faut dire qu'a la fin du XIXème siècle la condition ouvrière est encore très précaire. La durée moyenne de vie atteint tout juste les 45 ans. Le taux de chômage oscille autour de 10%. Le taux de mortalité infantile reste élevé : 17%. Le taux de mortalité globale est de 2,2% mais avec de grandes variations. Dans les beaux quartiers de Paris il n'est que de 1 % contre 3,5%, à La Villette et Belleville. Si un métalo parisien peut gagner jusqu'à dix francs par jour, les familles ouvrières dépensent encore 62% de leur maigre budget pour la nourriture 15% pour un logement souvent insalubre et 7% pour les vêtements. Il faut attendre la loi de novembre 1892 pour que la journée de travail soit fixée a 12 heures pour les hommes et 10 pour les enfants. Dans de telles concilions les caisses de secours mutuels sont indispensables à la survie ouvrière. Elles défendent'. Pied à pied leur autonomie et oblige le législateur à enfin se pencher sur la protection sociale. En 1893 une première loi sur l'assistance médicale gratuite est votée. Elle s'applique aux indigents quelle que son leur catégorie socio-professionnelle. Dans la foulée de ce premier acquis, suivent les premiers régimes d'assurances sociales : dans les mines en1894 aux chemin de fer en 1909. En 1898 une nouvelle loi précise l'aide de l'Etat aux sociétés de secours mutuels. Le 9 avril de la même année le Parlement adopte un texte sur les accidents du travail. Pour la première fois l'employeur est responsabilisé. Il doit payer les frais médicaux à l'ouvrier blessé et en cas d'invalidité il doit verser une indemnité allant de 33 à 50% du salaire. Enfin il faut attendre avril 1910 pour voir apparaître une loi sur les retraites ouvrières. C'est donc par le travail incessant des sociétés ouvrières de secours mutuels que la protection sociale, ancêtre de l'actuelle Sécurité sociale, a permis l'amélioration de la condition ouvrière. A noter toutefois qu'à la veille du XXème siècle la législation sociale française est bien en retard sur ses homologues anglaise et allemandes. |