Voici un reportage d'un média indépendant "Agence info libre", qui traite de notre manifestation, et qui expose la réalité des 2 positions syndicales qui s'y sont exprimées. La parole est donnée à François Grasa (Secrétaire général adjoint de la Fédération FO des cheminots) et à Gilbert Garrel (Secrétaire général de la Fédérattion CGT des cheminots), lequel s'explique sur la position de l'intersyndicale CGT-SUDRail-UNSA.
Le camarade Gilbert Garrel, secrétaire général de la Fédération CGT des cheminots, déclare que "le mot d'ordre de RETRAIT du projet de loi, c'est le statut quo".
Non. Pour nous, le mot d'ordre de RETRAIT du projet de loi, exprime le fait que la réforme proposée par le gouvernement et la SNCF n'est ni négociable ni amendable. Ce projet ne peut pas être amélioré, puisque c'est le démantèlement de la SNCF.
Le mot d'ordre de RETRAIT, pour nous, est le seul mot d'ordre qui permette de fédérer les cheminots et leur lutte pour éviter tout de suite, maintenant, la casse définitive du chemin de fer public.
Car si les cheminots gagnaient le RETRAIT du projet de réforme, nous considérons que nous nous retrouverions alors en position de force pour imposer ensuite nos revendications pour un service public ferroviaire digne de ce nom, à savoir :
- L'abrogation de RFF et le retour de l'infrastructure au sein de la SNCF,
- Le retour au monopole d'état du chemin de fer,
- La réintégration de toute les filiales,
- L'abandon du projet de Convention Collective contenu dans la réforme, le maintien de notre réglementation du travail RH0077 et son amélioration par la prise en compte des nombreuses revendications,
- Etc.
Le mot d'ordre de RETRAIT du projet de loi, n'est donc en rien le "statut quo", c'est au contraire le premier pas à franchir pour combattre et gagner un véritable service public du chemin de fer.
Une question se pose par contre : camarade Garrel, comment caractériser ce projet de réforme de néfaste, comme d'un projet "allant davantage vers l'éclatement", et pourtant ne pas demander à ce qu'il soit abandonné, au préalable de toute discussion sur ce que devrait être le service public ferroviaire? Comment revendiquer "une autre réforme", sans exiger au préalable le retrait de celle-ci ? |